Femmes au chantier
Depuis 1977 les Nations Unies reconnaissent officiellement le 8 mars comme la journée internationale du droit des femmes. En ce mois de mars, on se penche donc sur la situation des femmes sur nos chantiers. Consacrer un article sur l'apport de ces travailleuses dans des métiers non traditionnels liés à l'industrie du système intérieur est un hommage dévolu à la place occupée par celles-ci au sein de nos équipes.
Elles représentent 7% de nos effectifs, les femmes qui portent les couleurs de BMNJ sur nos chantiers. Rencontrées sur divers projets, elles nous affirment se sentir bien traitées et respectées pour leurs compétences, sans discrimination à leur endroit. « On fait le même boulot que les hommes, il n’y a pas de différence entre nos compétences et les leurs, on fait partie de l’équipe et on est traitées comme des égales. C’est rassurant et la mixité sur les chantiers de BMNJ se passe bien, on n’a pas de commentaires déplacés à gérer. Notre environnement de travail est sécuritaire et très humain. »
Cette affirmation obtenue auprès de trois d’entre elles est la même. Au sein des équipes de BMNJ, elles n’ont pas vécu de harcèlement ni de pression inappropriée associés à la minorité qu’elles représentent, dans un monde traditionnellement occupé par des hommes. Le respect sur les chantiers semble être le mot d’ordre que les gestionnaires de projet et les chefs d’équipe veillent à faire respecter pour épouser les valeurs d’équité que BMNJ favorise en étant à ce jour l’employeur le plus important de femmes dans le système intérieur. Une statistique reconnue par La Commission de la Construction du Québec et qui nous a valu un certificat de reconnaissance de la mixité sur nos chantiers octroyé en 2019 par la CCQ. Assurément, la place des femmes sur nos chantiers est une fierté bien défendue au sein de l’entreprise.
« Quand on sait qu’en 2022, l’industrie de la construction a pour objectif de dépasser 3% d’embauche de femmes tous secteurs confondus dans l’industrie, on est bien fiers de comptabiliser un pourcentage de 7% d’entre elles sur le paie roll de BMNJ. »
– David Lachance, Chargé de projets.
Ce sont des femmes qui trouvent leur place principalement dans quatre corps de métier chez BMNJ. Elles œuvrent dans le colombage métallique, l’isolation acoustique, le tirage de joints ou sont encore manœuvres. Certaines pourraient se retrouver spécialistes de la pose de gypse, mais à ce jour, aucune ne se porte volontaire dans ces fonctions. C’est dire que leur présence sur les chantiers se fait graduellement depuis les dernières années. Le hasard les y conduit bien plus que le biais d’une formation spécifique. Elles sont visiblement introduites dans l’industrie par des personnes de leur entourage qui les ont référées et sont favorisées par des mesures d’accès et d’intégration leur permettant d’être formées sur le terrain.
Sara Brien-Robidoux, qui œuvre dans le métier en tant que poseur de métal intérieur avec la fourrure métallique, Jeanne -Marie Lessard qui fait équipe avec son conjoint Michel (tous deux spécialistes du tirage de joints) et Vicky Tremblay spécialiste de l’isolation (ayant fait volontairement un changement de carrière), sont autant d’exemples inspirants qui illustre leurs trajectoires vers le système intérieur.
« Parfois je me donne un objectif dans une journée de travail. À titre personnel, j’aime ça accomplir une cadence et une exécution qui certains jours peut dépasser ce qui est attendu, sans pour autant négliger ma minutie. Je ressens une reconnaissance de mes pairs et je me sens à ma place dans mon équipe. ». – Sara Brien Robidoux
Il y a un peu plus d’un an, Sara a reçu sa formation Santé et Sécurité au Travail de l’ACQ et a pu intégrer un chantier où on l’a formée sur le terrain. Elle adore son métier. Tout le monde l’apprécie. Elle n’a jamais regretté son choix de s’orienter dans un secteur où les femmes se font encore rares. Et Benoit Simon, qui la supervise, la considère comme un maillon fort de son équipe sur le chantier Hapopex où on les a rencontrés.
Des Mythes à briser
Le secteur de la construction est encore réfractaire à l’embauche des femmes parce que les mentalités sont à changer. Les postes occupés par les femmes ne reposent pas sur les muscles mais sur l’agilité, l’engagement et les compétences. La technologie et les outils d’aujourd’hui permettent une exécution des travaux, quelle que soit la force physique, qu’on soit homme ou femme. L’entraide est également un facteur égalitaire qui fait partie du travail d’équipe hautement valorisé. La diversité de la main-d’œuvre est la clé de voûte d’une situation de pénurie qui nécessite de faire place aux femmes.
“L’objectif des mesures particulières pour les femmes établies par la Commission de la Construction du Québec, c’est de leur offrir, à compétence égale, un parcours comparable à celui des hommes en facilitant leur accès à l’industrie et leur maintien en emploi.” – La mixité en chantiers, CCQ
D’après les données enregistrées à la CCQ, depuis 20 ans, plus de 6000 femmes ont amorcé une carrière dans l’industrie de la construction. Faire place aux femmes c’est faire évoluer un milieu de travail, enrichir les dynamiques d’équipe, qualifier de la main-d’œuvre qui ne demande qu’à gagner des compétences et de la reconnaissance pour occuper des spécialités qui sont en grande demande.
Collaboration avec des OBNL
En collaboration avec Le Coffre (organisme sans but lucratif affilié à Le Quartier de l’emploi, centre-conseil en emploi qui contribue à l’essor économique du Haut-Richelieu), BMNJ Systèmes Intérieurs prépare un projet pilote visant à initier des femmes aux corps de métier qui s’adressent à elles dans le système intérieur.
Dans cette optique, le service des communications de BMNJ Systèmes Intérieurs a produit une vidéo de présentation destinée aux divers Salons de l’Emploi régionaux. On favorise un tremplin vers l’embauche de femmes au cours des prochaines années pour que les objectifs de cette collaboration soient efficients et aient une belle portée! Place aux femmes au sein de nos équipes!