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Pénurie de la main-d’œuvre dans la construction, un problème réel et récurrent.

Pénurie de la main-d’œuvre dans la construction, un problème réel et récurrent.

Comme mentionné dans l’article précédent, BMNJ dans la cour des grands , le domaine de la construction est un des secteurs clés de l’économie québécoise. Malgré son importance capitale, cette industrie doit, depuis quelques années déjà, jongler avec une pénurie majeure de main-d’œuvre.

Déjà en 2019, la Commission de la construction du Québec (CCQ) décrivait la situation à l’occasion d’une étude sur les Enjeux de main-d’œuvre dans l’industrie de la construction au Québec* : « Le vieillissement démographique du Québec anticipé depuis quelques années déjà a commencé à causer ses premiers effets sur le monde du travail. Depuis 2013, la population en âge de travailler (les 15 à 64 ans) a commencé à montrer des signes de ralentissement, restreignant du même coup le nombre de personnes disponibles pour le travail. De plus, la bonne tenue de l’économie a permis la création d’un nombre d’emplois important, créant une pression supplémentaire. (…) L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) projette que la population des 15 à 64 ans sera en diminution jusqu’en 2029… L’industrie de la construction n’est pas épargnée et connaît également une hausse de l’activité importante qui a débuté à la fin de l’année 2016. »

La Commission dénote d’ailleurs qu’il manque 13 000 nouveaux travailleurs par année pour les 5 prochaines années dans l’industrie de la construction au Québec. Cette rareté constitue l’un des défis majeurs auxquels sont confronté les employeurs pour atténuer les répercussions sérieuses du manque quotidien de travailleurs compétents sur les chantiers.

Cette pénurie n’est pas sans inquiéter les associations patronales, syndicales, les organismes représentant l’industrie ainsi que le gouvernement qui ajoute : « Ce qu’on constate, c’est qu’il y aura beaucoup de départs à la retraite dans les cinq prochaines années. Or il y a une baisse des inscriptions qui avait été constatée avant la pandémie dans les centres de formation professionnelle », explique le ministre du Travail, Jean Boulet. « On veut s’assurer que dans ce secteur-là, qui est crucial à la reprise économique, on a suffisamment de main-d’œuvre. »

Dans la même foulée, le gouvernement dévoilait récemment son plan d’action pour le secteur de la construction. Ainsi, depuis le 26 avril dernier, huit mesures sont entrées officiellement en vigueur pour permettre d’augmenter la disponibilité de la main-d’œuvre sur les chantiers au Québec. Globalement, elles visent l’atteinte des cinq objectifs suivants :

  • Favoriser l’accès à l’industrie pour les personnes qui détiennent de l’expérience de travail pertinente;
  • Augmenter les possibilités d’embauche pour les nouveaux apprentis;
  • Valoriser la formation initiale dans le but de retenir les étudiants dans les centres de formation professionnelle jusqu’à l’obtention de leur diplôme;
  • Accélérer le cheminement des apprentis vers le statut de compagnon;
  • Favoriser une organisation du travail en chantier qui améliore la productivité.

On ne peut que souhaiter que ces nouvelles normes sachent endiguer ce fléau qui empêche l’ensemble de l’industrie d’accélérer encore plus la cadence au profit de l’économie des québécoises et québécois.

* Étude la CCQ :https://www.ccq.org/-/media/Project/Ccq/Ccq-ebsite/PDF/Etude_enjeux_main_oeuvre_VF.pdf

 

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