Gagner de l’expertise un chantier à la fois
Dans le cadre du rayonnement de la marque « Expert. -sur nos chantiers- » visant à mettre en valeur les diverses compétences de nos corps de métier du système intérieur, le service des communications de BMNJ compte mener une large campagne de diffusion portant sur nos divers projets et notre personnel. Voici donc le septième compte-rendu d'une série d'articles sur nos travailleurs et travailleuses de chantier.
Jonathan Lévesque est l’exemple même de la relève prometteuse amorçant une carrière dans le système intérieur. Employé au sein de BMNJ depuis 2 ans, il a fait une formation en règle de charpentier-menuisier à l’École Professionnelle de Saint-Hyacinthe (EPSH). Suite à l’obtention de son DEP, il a accompli ses 150 heures et gagné ses premiers jalons auprès de quelques entrepreneurs en sous-traitance avant de se trouver un emploi comme poseur de gypse chez BMNJ en octobre 2020.
Prendre de l’expérience et se bâtir une carrière
Nous l’avons rencontré sur le chantier La SEIGNEURIE de Longueuil pour qu’il nous parle de ce métier qu’il a choisi et de son expérience graduelle au sein de l’entreprise. Son bonheur au travail est palpable; Jonathan, 26 ans, est un gars positif, travaillant et motivé qui a voulu une carrière où ça bouge! Quand on questionne les chargés de projets sur leurs besoins d’embauche d’apprentis 1 et 2 sur les chantiers, le portrait recherché est un ouvrier investi, qui a du cœur au ventre et aime apprendre. Jonathan est de cette trempe, mais plus encore, il est doué. Sa cadence de tous les jours est excellente et son engagement professionnel est sans équivoque. Originaire de La Pocatière où les perspectives d’emplois sont plus rares en région, Jonathan dit se sentir heureux chez BMNJ. Il apprécie la stabilité qui lui est offerte et est en voie de passer son examen pour la classification de compagnon qui complétera sa démarche et confirmera ses acquis vers une profession bien établie.
« J’avoue que j’ai été formé en charpenterie-menuiserie, mais concrètement, j’aime la pose de gypse. Je trouve que les journées passent vite. J’entre dans ma bulle et je fais avancer le chantier avec les autres par mon rythme et mes compétences. Je me dis que je contribuerai à bâtir le Québec, un chantier à la fois. C’est une image bien simple, il faut en rire, mais ça me motive, je m’identifie réellement au chantier sur lequel je travaille ».
Cette façon d’exprimer son sentiment d’appartenance est un brin contagieuse. Il le dit avec simplicité, une lueur de passion dans le regard. Son fonds de pension, il le voit déjà s’accumuler par cette série de semaines alignées les unes derrière les autres à faire avancer l’étage sur laquelle il pose ses cloisons. Il gagne sa sécurité d’emploi jour après jour et en est reconnaissant. Il se dit chanceux d’avoir eu de bons mentors pour prendre de l’expérience et donnera au suivant quand un apprenti sera jumelé à son expertise, le moment venu.
« Je compte rester chez BMNJ parce que j’aime l’ambiance, je me sens considéré. Sur les chantiers de Kenny, tout le monde est appelé par son nom, le chargé de projet nous connaît. On se sent dans une gang, en famille, on n’est pas des numéros. Ça n’a pas toujours été comme ça ailleurs. Pour moi, cette reconnaissance de ma valeur, ça fait une différence sur mon esprit, mon dévouement et ma place dans l’équipe ».
– Jonathan Lévesque, Poseur de gypse.
Jonathan a convaincu un ami ayant des qualifications PSI de se joindre au personnel de chantier à ses côtés. Il trouve que BMNJ offre beaucoup de possibilités, a de nombreux chantiers actifs et qu’on lui propose jusqu’à présent des chantiers sur la Rive-Sud pas loin de chez lui, ce qui avantage son transport matin et soir. Avant de travailler sur le chantier La Seigneurie de Longueuil, c’est sur le chantier SOLAR Uniquartier à Brossard qu’il a commencé. De gros chantiers qui durent longtemps sur lesquels il œuvre, c’est une forme de fierté qu’il ressent quand l’édifice s’achève. Il aime ressentir cet accomplissement post-chantier. En dehors du boulot, Jonathan joue au hockey, fait de la moto et visite régulièrement sa famille et ses amis du Bas-du-Fleuve. Sa sérénité au travail on comprend qu’elle vient un peu de ses racines d’origines.
Du métier et de l’humilité chez un tireur de joints expérimenté
Derrière certains travailleurs qui ont fait une carrière sur nos chantiers se cachent des parcours insoupçonnés. C’est le cas de Luigi Tremblay qui détient un baccalauréat en géographie et visait le domaine de la cartographie. En 1985, il y avait un “creux” après ses études pour trouver de l’emploi dans ce qui l’avait attiré au départ. La pénurie d’emplois dans son secteur l’a fait bifurquer alors vers des opportunités à sa portée dans son réseau familial. Le grand-père de Luigi était tireur de joints et son oncle embauchait sur la Côte-Nord. De fil en aiguille Luigi a pris du métier et a apprécié ce travail manuel adopté circonstanciellement.
Luigi est ce genre de gars qui accompli ce qu’il y a à faire avec lucidité, maturité et une efficacité certaine. Il a plus de 12 ans d’ancienneté chez BMNJ. Il a formé beaucoup de travailleurs. Il a connu nos chargés de projet David Lachance et Kenny Roy, quand ils étaient encore contremaîtres. Pour lui BMNJ représente en quelque sorte une seconde famille et son expérience, sa fermeté et son calme au quotidien transmettent l’aplomb de la profession qu’il maîtrise. Luigi est un véritable mentor dans nos corps de métier de [TJ] et [PC] au sein de l’entreprise.
« Pendant plusieurs années, j’ai été un spécialiste du tirage de joints “volant”, attitré sur de nombreux chantiers de BMNJ. Je faisais 2-3 jours sur un chantier, suivi de 2 jours sur un autre projet dans la même semaine; cette période m’a permis de connaître plusieurs équipes. J’étais un “employé-navette” qui assurait le contrôle de la qualité à la toute fin des opérations – mon rôle contribuait à maintenir le niveau d’excellence qui fait la réputation de l’entreprise- j’aimais ça!
À un certain moment, j’ai été mobilisé plus longtemps sur un même chantier: Solar Uniquartier à Brossard, qui est tout près de chez moi. J’ai apprécié cette constance et cette proximité. Me voilà attitré de nouveau sur la Rive-Sud sur le chantier La Seigneurie à Longueuil, ce que je trouve avantageux le matin.
De nos jours on a des outils performants pour la pose de coin, c’est un accélérateur qui fait rapidement avancer les unités. On roule! »
– Luigi Tremblay poseur de coins et tireur de joints chez BMNJ
Cet expert dans le système intérieur mentionne les défis quotidiens de son travail avec une assurance tranquille. Il constate que les générations changent. “Les plus jeunes ont des priorités personnelles qui passent souvent avant les besoins de l’employeur. À mon début de carrière, c’était l’inverse. Ils pensent davantage à leur qualité de vie qu’aux heures qu’ils mettent au chantier, ce sont les valeurs de leur époque et il faut composer avec ça, dans bien des milieux ce constat est le même.” L’absentéisme, ça complique la planification de la cadence de chantier, plusieurs secteurs de l’industrie doivent s’ajuster à cela, de nos jours. “On valorise les jeunes qui ont du cœur au ventre et veulent contribuer au succès de l’entreprise, c’est la qualité première à mon avis pour mener une carrière qui mène un jeune aussi loin que nos vétérans du système intérieur qui ont bâti BMNJ. C’est une époque où il faut leur transmettre le sens de l’engagement autant que l’art du métier.”
Quand il est arrivé dans l’entreprise, il y avait en moyenne plusieurs travailleurs quinquagénaires qui ont graduellement pris leur retraite. Du sang neuf s’est insufflé dans l’entreprise. Il a peu à peu pris le lead et transmis ses connaissances à la relève. Il se dit patient avec les jeunes. Les former aux bonnes pratiques de son métier lui est naturel et il est compréhensif. Sa capacité à voir et repérer les détails est très formatrice pour les apprentis qui doivent développer cette vigilance au chantier. Déceler des imperfections permet de prévenir des problématiques dans la finition qui apparaissent plus tard si on ne les a pas corrigées, le professionnalisme investi de Luigi est reconnu. “La finition c’est un aspect qui demande de la minutie et être perfectionniste et efficace ce sont des qualités qui sont devenues un automatisme dans mes fonctions.” Il dit cela avec humilité, c’est une attitude adoptée en laquelle il croit. Il essaie de transmettre cela à la relève.
Luigi n’a jamais remis en question son orientation de carrière. De tous les projets sur lesquels il a œuvré, il dit préférer les projets commerciaux, parce que c’est moins répétitif que les tours à condos et qu’il y rencontre des défis particuliers. Il a acquis chez BMNJ les compétences de poseur de gypse et spécialiste en colombage métallique avec le temps, mais sa spécialisation de prédilection est le plâtre. Sa polyvalence le rend inestimable dans nos équipes. Il aura bientôt 60 ans et démontre une énergie et une volonté de laquelle la relève peut admirablement s’inspirer.
Des travailleurs accomplis comme Luigi et Jonathan, BMNJ veut en générer encore pour témoigner de l’expertise collective bien transmise dans le milieu du système intérieur sur plusieurs générations.